Conques est un village qui a su préserver son authenticité. Étirée à flanc de montagne, l'agglomération enserre l'abbatiale suivant un vaste arc de cercle. Le plan originel, celui du Moyen Âge, s'est conservé dans ses grandes lignes.
UNE VILLE CLOSE
Dès ses origines ou peu de temps après, Conques devint une ville close, l'une des premières du Rouergue probablement. La construction des remparts remonte en effet à l'époque romane, comme le prouve l'architecture des trois portails d'enceinte, encore existants.
Le tracé de l'enceinte (un rectangle de 250 mètres sur 150 environ, orienté nord-ouest/sud-est) demeure parfaitement visible, dans la partie haute du village, à proximité du Centre Européen, et surtout dans le secteur bordant le cimetière actuel et le cloître, surplombant le ravin de l'Ouche. Là, les remparts servirent aussi de mur de soutènement pour les bâtiments de l'abbaye, ce qui explique leur énorme appareil de schiste et leurs contreforts, inconnus ailleurs.
LES PORTES ROMANES
La Porte de Fer, une simple poterne, possède un linteau en bâtière identique par sa forme à celui du portail sud de l'abbatiale, tandis que les deux autres, les portes du Barry (ou faubourg) et de la Vinzelle, voûtées en berceau, s'ouvrent extérieurement par un arc plein cintre doublé d'un arc de décharge.
Quelques tours seulement restent en place, à peu près intactes, notamment celle qui défendait la Porte de la Vinzelle, au nord-ouest et la tourelle en encorbellement du cimetière.